CréationL'Algérie voyait ses positions commerciales sur les marchés extérieurs de plus en plus menacées vers 1930, d'où le voeu formulé par les délégations financières qu'un organisme soit créé pour développer le commerce extérieur. La fondation de cet organisme nouveau s'inscrit également dans les suites des manifestations du centenaire de la conquête.Un décret du 29 octobre 1931 créa donc l'Ofalac (Journal officiel de l'Algérie du 27 novembre 1931). Chargé d'assurer la propagande de l'Algérie au point de vue économique et touristique, il avait la personnalité civile (Rapport imprimé sur la création de l'Office, FR ANOM GGA 8 CAB 65).A l'époque, il était situé à Paris, avenue des Pyramides, à la même adresse que l'Office administratif de l'Algérie (organisme bien plus ancien). Il donnait des renseignements, faisait des campagnes dans la presse, des publicités dans les trains, offrait des prix ou des bourses scolaires, organisait des missions d'étude à l'étranger ; il créa la marque de garantie "Algeria" par arrêté de 1932 et par dépôt au tribunal de commerce d'Alger. Elle s'appliqua aux raisins, figues, dattes....Son premier président du conseil d'administration fut Morard, président de la chambre de commerce d'Alger, délégué financier ; le premier vice-président était Vagnon, président de la chambre d'agriculture d'Alger.De conception plus souple et doté de moyens d'action plus rapides, l'Ofalac devait être plus efficace que les administrations ordinaires, dans l'esprit de ses fondateurs.Toutefois, l'Ofalac semble avoir été réellement refondé en 1936. Une loi du 31 décembre 1935 prévoyait en effet sa création, et elle fut effective par décret du 2 mars 1936 (Journal officiel du 19 mars 1936).L'Ofalac dépend du gouverneur général de l'Algérie. Son siège est désormais à Alger, 26 boulevard Carnot. Mais il assure une importante représentation à Paris, 28 avenue de l'Opéra. C'est le gouverneur général qui nomme son directeur par arrêté.A partir de 1939, il est géré par une commission administrative, sous l'autorité du gouvernement général ; il a un budget autonome.Le Service algérien d'information et de presseLe Service algérien d'information et de presse semble avoir été un des principaux services de l'Ofalac, créé en 1945. Son premier directeur fut Gabriel Audisio, au moins de septembre 1945 à 1948. Il était auparavant, depuis au moins 1935 et jusqu'en 1942, directeur de l'Ofalac-Paris.Il s'agit du célèbre écrivain et poète (1900-1978), amoureux de l'Afrique du Nord et de la littérature méditerranéenne, mais aussi fonctionnaire.Ce service jouait un rôle stratégique de transmission au cabinet du gouverneur général d'informations politiques ou économiques, et de "propagande" à Paris afin de faire connaître l'Algérie (photos, films, brochures). Mais dès 1947-1948, ce service est transféré à l'Office administratif de l'Algérie, qui dépendait lui aussi du gouvernement général. Cet office, dénommé tantôt "Office administratif de l'Algérie", tantôt simplement "Office de l'Algérie", beaucoup plus ancien et beaucoup plus étoffé que l'Ofalac, avait son siège à Paris avenue des Pyramides. Toutefois le S.A.I.P. semble être resté installé à l'Ofalac, 28 avenue de l'Opéra.Après 1947 En 1946, Garcin, directeur de l'Ofalac, fut amis à la retraite. Un texte de 1948 dresse le bilan et décrit les missions de l'Ofalac, qui semblent être les suivantes : faire connaître les produits agricoles de l'Algérie, assurer la standardisation afin d'exporter ces produits (dattes, conserves de tomates, fruits), assurer la propagande économique, contribuer au développement économique et touristique de l'Algérie. L'Ofalac exerçait un contrôle avant la vente au départ des ports algériens, ainsi que des contrôles en usine (conserves de poisson à huile, confitures), et percevait des redevances de standardisation. Enfin, il présentait l'Algérie dans des foires-expositions et participait à la réception des touristes. Il semble que l'Ofalac n'a bénéficié que d'un nombre de fonctionnaires contractuels très réduit, moins d'une dizaine.