La série E des Archives du Gouvernement général de l'Algérie dite « Correspondance générale » est formée des documents désignés jusqu'en 1909 sous le terme assez vague de « cartons politiques ». Elle n'a sans doute pas été constituée selon les règles précises de l'archivistique, mais a le grand...
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La série E des Archives du Gouvernement général de l'Algérie dite « Correspondance générale » est formée des documents désignés jusqu'en 1909 sous le terme assez vague de « cartons politiques ». Elle n'a sans doute pas été constituée selon les règles précises de l'archivistique, mais a le grand mérite de rassembler l'essentiel de ce qui peut être trouvé à Aix sur l'histoire des premières décennies de l'Algérie française.Elle se présente comme une collection un peu factice d'originaux et de copiesCf. G. Esquer, "Les archives algériennes et les sources de l'histoire de la conquête", dans Annales universitaires de l'Algérie et tirage à part. 1912. — Les sources de l'histoire de l'Algérie, chapitre XV de Histoire et historiens de l'Algérie, 1931 (Collection du Centenaire). réunis peut-être par VaudouardVaudouard, archiviste du ministère de l'Algérie, à Paris, vint à Alger en 1860 comme archiviste, quand ce ministère eut été supprimé après une brève existence. Il y resta jusqu'en 1866, avec une interruption de 1863 à 1865. et comprend bon nombre de minutes de lettres des ministres de la Guerre. « Il semble, écrit Gabriel Esquer, que l'on ait voulu rassembler ou reconstituer au Gouvernement général la correspondance politique et administrative échangée entre les commandants en chef, puis les gouverneurs généraux et le gouvernement ».Elle concerne surtout la période qui va de 1830 à 1849. La correspondance du maréchal Randon et du ministère de l'Algérie et des Colonies, entre 1851 et 1859, est relativement moins fournie.Les papiers Abd el-Kader vont jusqu'en 1892 et concernent surtout sa captivité et son exil.Une partie des lacunes est comblée grâce aux registres généralement très complets et bien tenus, qui contiennent au moins la correspondance au départ et constituent la série EE. Riches et nombreux jusque vers 1860, ils deviennent plus sommaires et comportent surtout les rapports généraux et situations politiques depuis cette date jusqu'en 1891, avec cependant des sections importantes sous Mac Mahon, de Gueydon et Chanzy. Le dernier de ces registres nous conduit à 1891.Par ailleurs, deux fonds sont venus se joindre au fonds principal : le fonds Bugeaud, 2 E 1-18, 2 EE 1-19, et le fonds Gueydon, 3 E 1-101.